Le Centre de l’Être,
Karfield Graf Dürckheim,
propos recueillis par Jacques Castermane,
Spiritualités vivantes, Albin Michel
« Être en accord avec L’Être ne signifie pas être dans un état de perfection. Vouloir atteindre la perfection est une erreur que ne doit pas commettre celui qui est en chemin. Notre vérité est assez souvent assez misérable, en rapport avec notre idéal.
Être relié à la transcendance ne signifie pas que nous réalisions de manière parfaite « ce que doit être un homme », mais avoir la force de nous voir dans notre vérité du moment.
La transcendance ne se manifeste pas quand nous dépassons le niveau humain mais précisément là où nous reconnaissons ce niveau humain, lorsque nous reconnaissons notre faiblesse »
Karlfried Graf Dürckheim
Karlfried Graf Dürckheim (1896-1988) diplomate, psychothérapeute et philosophe allemand. Lors de ses séjours au Japon, il a été initié au bouddhisme zen.
De retour en Allemagne, il met au point les bases spirituelles de sa "thérapie initiatique". Il conçoit, construit et aménage, en Forêt-Noire, un "Centre de formation et de rencontres de psychologie existentielle", qui est également une école de thérapie initiatique. Entre 1951 et 1988, il proposera une Voie de la Technique qui, tout en servant l’esprit du zen japonais sans la moindre concession, est dégagée des rites et des formes culturelles propres à l’Extrême-Orient.
Dürckheim a contribué à répandre le mouvement Zen en Europe. Son travail a une dimension spirituelle et psychologique centrée sur la découverte de notre connexion à l’Être, au-delà de l'égo.
Vingt ans durant, Jacques Castermane, psychothérapeute de formation, a suivi l'enseignement de Karlfried Graf Dürckheim jusqu'à devenir son plus proche élève. Voici enfin la substance du dialogue qui s'était instauré entre le maître et le disciple.
Dürckheim nous donne ici de précieuses indications sur la notion de transcendance, sur ce qu'il appelle "l'expérience religieuse au-delà des religions" et sur l'importance de l'amour et de l'érotisme dans la quête spirituelle.
Dans son introduction, Jacques Castermane évoque la période où, avant de se retirer en Forêt-Noire, Dürckheim a rencontré des personnalités de son temps : Winston Churchill, Édouard VIII, Rainer Maria Rilke, Paul Klee, Richard Wilhelm, aussi bien que les grands maîtres zen. II nous fait mesurer la profonde humanité de cet homme qui sut par la suite, dans son enseignement, réconcilier Orient et Occident.
Tout au long de son entretien avec Jacques Castermane, Kalfried Graf Dürckheim explique comment manifester le divin au quotidien par la recherche de l’attitude juste, du geste pur, et délivre des conseils concernant la pratique de la méditation.
Intérêt de la méditation, authenticité de l’expérience de l’Être, expérience de la transcendance, chemin de l’exercice, Orient et Occident, chemin de l’Amour… autant de thèmes abordés avec clarté et simplicité par Karlfried Graf Dürckheim.
Il décrit le chemin initiatique qui mène à la maturation intérieure, ses étapes et ses obstacles et nous invite à cheminer vers l’amour universel en se libérant de nos conditionnements et de nos croyances. Il nous indique comment reconnaître et dépasser les peurs qui nous agitent : peur de la mort, peur du non-sens de la vie, peur de l’isolement.